11h du matin, de grands coups de gaz vrombissent depuis la cours.

J’ouvre les yeux et regarde en direction de Jesus qui je crois a eu la même réaction que moi:

– Je crois qu’il serait sage de se lever.

En fait, cela m’arrange de me lever car je dois toujours aller à l’agence pour chercher le document me permettant de rentrer la moto sur le territoire russe.

Nous nous orientons donc en direction de la gare, le ferry étant juste en face, et allons boire et manger un petit quelque chose non loin d’un marchant.

Nous nous étions installé sur deux marches peu fréquentés quand deux policiers viennent nous demander nos documents.

Jesus indique qu’il les a oublié dans le side-car et se lève donc pour aller les chercher. Pendant ce temps je présente mon passeport aux policiers qui vérifient mon visa et me souhaite alors un bon séjour à Vladivostok avant de s’en aller.

Jesus revient quelques instants plus tard en me demandant:

– Y sont partis?

– Ben ouais. 

Je riais en mon fort intérieur car après toutes les mésaventures dont Jesus nous a fait part je me disais qu’il ne loupait absolument aucune opportunité de créer des situations amusantes. Après coup tout du moins.

Nous nous orientons alors vers la compagnie. J’obtiens donc mon document assez rapidement et demande alors comment je dois procéder pour faire les démarches.

Là, l’agent me demande si j’ai un « Custom broker ». Répondant par la négative celui-ci me dit que, bien que ce n’est pas obligatoire c’est quand même bien utile de faire appel à leurs services. Je fais donc confiance. Le broker arrive une demi-heure plus tard et débute les démarches avec moi. Il devait être 13h45 à ce moment là.

Jesus connaissais Yuri, le « Custom broker » et discute un peu avec. Yuri m’indique alors que nous devons dans un premier temps nous diriger vers une assurance afin d’assurer le véhicule lors de mon séjour en Russie.

Quand vous entrer en Russie, ne faites pas comme moi et prenez une assurance qui couvre l’ensemble de la période de votre visa.

Nous allons donc à la voiture de Yuri et il nous montre que son pneu avant droit n’est pas en bonne santé. Jesus indique alors qu’il ne souhaite pas venir avec nous car le pneu ne tiendrait pas.

En fait, il nous a fallu seulement 5 minutes avant que Yuri arrête la voiture pour changer la roue.

Une fois arrivé à l’assurance j’ai dû souscrire à une assurance me couvrant pour 3 mois au minimum. Cela m’a coûté environ 1300 roubles.

Nous repartons donc de l’assurance et nous dirigeons vers les services douaniers en charge de l’importation des véhicules. Là, nous nous trouvons dans des bureaux absolument monotones que seul un indigène pourrait trouver. À ce moment là j’étais certain que passer par un broker était la meilleure chose à faire.

Yuri fourni un maximum d’informations aux services en question et me demande si j’ai encore ma déclaration d’entrée en Biélorussie. Cela étant le cas il me dit que nous allons tenter de s’en servir afin d’éviter que la moto passe un contrôle par les douanes. Cela réussit et nous sommes presque prêts pour aller chercher le vehicule.

De retour vers la zone portuaire nous nous dirigeons alors vers un bureau qui me demande alors de justifier que j’ai payé les frais de déchargement du bateau.

Une fois tout cela fait j’arrive enfin vers la moto qui m’attend dans un garage gardé.

La moto a gagné un super graffiti, qui partira à l’eau je pense. Celui-ci m’amuse en fait. C’est un numéro interne aux services douaniers.

Je demande à Yuri de me montrer sur le GPS où se trouve le « headquarter » des Iron Angels. Il me montre une rue et me dit que c’est dans cette région. 

Je m’oriente donc un peu aléatoirement mais repère rapidement la route car ce matin, nous avions emprunté ce chemin avec Jesus et son super side-car Oural.

Quelques instants après mon arrivée les autres bikers se sont pointés et nous ont amenés à une forteresse célèbre de Vladivostok.

Nous avons donc visité. Là ils m’ont proposé d’aller visiter un sous-marin mais j’étais plutôt d’humeur à manger un peu. Jesus aussi. Nous sommes donc allés dans un restaurant. Je prends donc quelques saucisses avec des pommes frites.

Jesus quant à lui s’oriente vers des Schachlicks accompagnés de galettes.

Cela semblait succulent aussi.

Un peu plus tard je demande la directions des toilettes et l’ont me dit que cela se trouve un peu plus loin. Je décide de ne pas y aller mais l’un des membres du club veut aussi y aller. Sûrement pour être sûr que j’y aille.

À environ vingt mètres des toilettes nous commençons à sentir l’odeur de celles-ci.

Une fois devant les toilettes l’odeur est si forte que l’homme qui m’accompagne, désolé je ne me souviens pas de son nom, mets son bandana devant le nez. Je n’en ai pas alors je me dépêche de me boucher le nez avant de profiter de soulager ma vessie.

Dans les toilettes je vois un petit autocollant, malgré les ténèbres régnant. Celui-ci indiquait: « Interdiction de fumer ».

Je me dépêche ensuite de sortir de ces « toilettes » pour me reboutonner et foutre le camp au plus vite alors que ma gorge me fait presque mal. Je précise que rien que d’écrire la description de ces toilettes me rappelle les odeurs régnants en ces lieux. Je n’insisterai donc pas sur le sujet.

Nous nous retrouvons et nos amis des Iron Angels nous disent que ces toilettes ne sont pas pour les Russes. Les Russes vont dans les bois. C’est bien plus agréable.

On s’est bien marré.

Nous rentrons alors au club et disons au-revoir aux membres qui nous avaient accompagnés.

Là je dis à Jesus que je vais au marché pour acheter quelques boissons.

Jesus m’avait indiqué peu avant qu’il ne voulait pas se coucher trop tard.

Au moment où je mets la moto en marche je vois trois moto nous rejoindre.

Je leur dis rapidement que je vais au magasin et pars.

Je vois donc un magasin et m’arrête.

Là, une femme dans un style quelque peu provocateur vient me causer. Ne parlant pas russe je tente de lui indiquer que je ne parle pas russe mais celle-ci me raconte des histoires longues comme le bras.

À ce moment là, les trois motards arrivant au club m’ont rejoins.

L’un d’entre eux me dit alors:

– Hé, ton ami nous a dis que tu allais au magasin, mais pas ce genre de magasin en indiquant avec d’amples mouvements les courbes de la femme.

Je me marre un peu et tente de me défaire de cette situation en retournant vers le « vrai » magasin.

Le motard discute un peu avec la fille et me demande:

– Elle te plaît?

Dans le soucis d’écourter j’ai simplement réponde:

– Non.

Tout le monde, y compris la fille s’est marré.

Nous sommes donc allés au magasin et avons fait nos commissions.

De retour au Club nous avons un peu discuté et nous sommes bien marrés en parlant un peu des aventures de chacun et surtout en matant un panneau indiquant en russe:

– De l’argent? Où?

Après discussion, nous apprirent alors que les gens ne comprennent pas très bien où se trouve l’argent de la Russie.

Là Russie est un pays riche, certe, mais où sont les routes, les immeubles et les commodités que cet argent pourrait leur permettre d’avoir.

Je ne connais pas assez la situation économique de la Russie pour vous en dire plus. Wikipédia ainsi que des recherches devraient vous permettre d’en savoir plus.