Ce matin réveil matinal car les Coréens qui partagent l’espace commun on décidé de bien s’amuser en faisant un bruit infernal. C’est assez habituel de leur part.
Nous nous prenons sur les ponts, croisant l’une des connaissances faites sur le bateau, voyant quelques paysages burlesques, des situations amusantes et j’en passe.
Arrivé à Vladivostok nous devons attendre un bon moment avant de pouvoir débarquer.
J’essaie alors de récupérer la béhème mais l’on m’informe que je dois suivre la procédure d’immigration standard et ensuite revenir chercher la moto. Theresia doit prendre son train aux alentours de 16h30 mais nous n’arrivons au contrôle de l’immigration que vers les 16h. Je ne sais pas si elle a réussi à prendre le transibérien mais j’espère que oui.
Une fois arrivé en douane j’essaie de faire comprendre que je souhaite aussi récupérer ma moto et l’on m’informe alors que je dois me présenter à la compagnie. Par chance Sylvain connaît déjà le lieu et m’emmène rapidement sur site. Là on me dit que l’on me donnera les documents nécessaires au « Custom clearance » le lendemain à partir de 13h.
Je me mets alors en quête d’informations sur les billets de transibérien. Je n’arrive pas à comprendre et à me faire comprendre. C’est un peu frustrant mais je fais avec. En passant alors dans une salle d’attente je rencontre une jeune femme avec qui nous avions discuté sur le ferry. Celle-ci est Russe mais vivait depuis environ 7 ans au Japon. Là, elle partait pour l’Europe pour faire quelques études.
Elle me propose alors son aide et obtient tous les renseignements pertinents concernant mon retour vers Moscou.
En l’occurence:
Le prix du billet en deuxième classe. Soit 14’000 roubles.
Les disponibilités. Tous les jours vu que je demande une couchette en hauteur.
Pour de longs trajets il est plus intéressant d’avoir des couchettes en hauteur que la couchette du bas. En effet, en journée il est fréquent que les gens veulent s’asseoir et donc s’installent. Sur la couchette du haut c’est impossible. De fait il est préférable de choisir la couchette du haut.
Nous contactons ensuite le service des bagages qui nous informent que je peux envoyer la moto mais à conditions qu’elle soit dans une caisse et que l’ensemble pèse au maximum 165 kilos.
Je décide alors de me retourner vers un transporteur.
N’ayant pas encore d’endroit où dormir je décide d’appeler un parfait inconnu du club Iron Angels de Vladivostok. Je croise alors un mec se baladant avec un casque et un blouson en cuir. Je lui cours après et lui parle des Iron Angels. Celui-ci me dit ne pas en faire partie mais les connaît. Il tente de les appeler mais sans succès, il prend alors le numéro que je lui donne et contacte une personne.
On nous dit d’attendre un instant à l’endroit où nous sommes.
Trente minutes plus tard un homme vient nous chercher et me demande si j’ai un casque. Malheureusement le mien est resté avec la moto et la situation est un peu délicate. Il appelle alors un autre motard qui vient en Hayabusa et avec un casque « coupe au bol » pour m’emmener auprès des Iron Angels.
Là, je rejoins le groupe à une station service et fais la connaissance de Jesus.
Jesus est un individu formidable aux histoires aussi extravagantes que marrantes.
Enfin, quand ils les racontent elles sont super marrantes mais sur le coup ça doit être assez frustrant.
En fait, Jesus est un Espagnol des pays basques qui a décidé de venir en Russie pour s’acheter un side-car Oural, son grand rêve.
Ayant acheté ce genre de véhicule il ne pouvait qu’avoir des emmerdes tout au long du parcours.
Ses anecdotes sont si bien racontées que chacun se pisse de rire quand il finit ses histoires, lui aussi d’ailleurs.
Ensuite, nous nous dirigeons vers une plage où je rencontre Éric, un français venu en Harley 1700 pour faire une grande traversée du monde.
Celui-ci m’indique qu’il tentera d’entrer en Chine le lendemain. Si on lui refusait l’accès alors il enverrait sa moto par cargo vers les états-unis et la rejoindrait pour continuer son périple.
Un peu plus tard nous revenons au « Headquarter » des Iron Angels qui nous concède à Jesus et à moi-même leurs locaux afin que nous puissions dormir sereinement.
Nous discutons longuement dans la cours avec les membres du club jusqu’à la dissipation des troupes motorisées légères. Quand il ne resta plus que Jesus et moi nous nous décidons de monter à l’étage pour discuter un peu et dormir.
Nous avons dû fermer l’oeil à 4h du matin tellement les sujets étaient intéressants.