J’ai quitté le lac Saiko (on devrait dire lac Sai en fait) et me suis dirigé vers Kyoto.
La route a été assez agréable. Longue, surtout quand j’étais coincé dans un interminable tunnel embouteillé. J’ai bien cru que je succomberais par asphyxie. Les kilomètres s’enchainant, je me retrouve alors à Kyoto.
Il est tard.

Je retrouve le onsen non loin de l’agent BMW. Impossible d’y rester la nuit. Les hôtels pratiquent des prix prohibitifs. Le problème ne se trouve même pas là. Aucun n’a de chambre libre. Il est passé 4h du matin et je n’ai pas trouvé de lieu pour dormir. J’entends me reposer dans un mini-stop, un combini store, et ensuite me diriger vers un camping où j’espère pouvoir déplier mes affaires et surtout, dormir un peu.
Kyoto est une ville qui donne vraiment l’impression de manquer d’hôtel par rapport à son tourisme. Comment se fait-il que tous les lieux où je me suis rendu annoncent complet?
La haute saison est terminée. La suivante est pour dans quelques mois.
Cela m’étais déjà arrivé en 2002, avec Diana.
Finalement, après avoir passé une heure à essayer de dormir dans la gare, nous avions trouvé un Internet Café offrant un « Night Park » Ce soir, j’ai tenté le coup mais n’ai pas retrouvé l’immeuble.
A la place, ily avait juste un tas de gravats.
Cette journée suivie de cette interminable nuit aurait pu mal se terminer. La fatigue est un piège terrible. Plus le temps passe, plus son emprise est importante. Il y a quelques trucs à éviter et quelques trucs à recommander. Surtout pour un motard.

La moto ne tient pas debout toute seule. Les jambes doivent rester fermes. Ainsi, les reposer est un atout. Marcher pour se détendre n’aidera pas. Mon conseil, choisir quand se laisser dominer!

A Kyoto, j’ai choisi des combini. Posé sur le parking, j’ai fermé les yeux et suis parti trente secondes. Ca peut aider.

Je me suis dirigé vers un camping, celui de 大森(Omori) mais n’ai trouvé personne pour me recevoir. En retournant vers le centre, j’ai vu une bâtisse quelque peu familière. Mes souvenirs resurgissent. En 2004, j’étais passé par là et avis pris une photo.
Un grand n’importe quoi m’accordant une lueur d’espoir.
Il n’est pas encore 6h du matin. Je reviendrai plus tard.
Il ne me reste plus d’essence. Je suis épuisé.
Chacune de mes manoeuvre est incertaine. Je roule toujours bien mais suis moins bon que normalement. Je suis incapable d’anticiper les erreurs des autres. La ville a repris ses activités. C’est encore pire qu’avant.
Le traffic est très dense. Vers 9h, je me dirige vers le Yamazaki Ryokan. Heureusement, ils m’accordent une chambre plus que comfortable. Je range mes affaires, vais me doucher et c’est vers les 10h que je m’endormirai me disant « Plus jamais ça! »

PS: Sur le tableau du ryokan, il est indiqué Checkin time 15h.