Impossible de dormir la nuit passée. Mes épaules sont douloureuses et en plus, je suis toujours décalé. Les moment où je me sens le plus en forme pour rouler sont en fin de journée entre 17h et 23h environ. Je roule presque sous la contrainte, de toute façon, je n’ai plus le choix. J’ai explliqué à Vladimir que je préfère rouler seul. Je n’attends sur personne, je ne fais attendre personne.
De plus, c’est une « aventure » que j’ai envie de vivre assez seul. Il me semble que la proximité de Vladimir m’empêche de profiter de certains aspects du pays. C’est pour ce genre de raison que je voyage toujours seul. En chemin j’ai croisé pas mal de marchands. On trouve de tout, et même du pire. En effet, une peau d’ours était suspendue. Je ne me suis pas arrêté. Cela ne m’intéresse pas plus que cela. Plus tard, j’ai eu une frayeur.
Alors que je roulais et qu’il me restait environ 100 kilomètres d’autonomie je commence sérieusement à rechercher une station d’essence. Cependant, je n’en trouve aucune. Toutes celles que le GPS me propose sont très éloignées et dans la direction opposée. Je décide alors de continuer dans la direction de Irkutsk et de voir ce que cela donnera. Je vois enfin un panneau indiquant une station d’essence. Super. Je m’arrête et constate que celle-ci est en construction.
Horreur.
Je repars immédiatement et espère vraiment ne pas tomber en panne sèche. En effet, les routes ici commencent de plus en plus à être désertes et surtout, les villes sont de plus en plus éloignées. Un peu plus tard, alors qu’il ne me restait plus que 30 kilomètres d’autonomie je vois au loin une construction rassurante. Fort de mes expériences précédentes j’espère simplement ne pas tomber sur une station en construction ou fermée. C’était une station fonctionnant. J’ai donc pu faire le plein. Ouf…
Quelques kilomètres plus loin j’ai rencontré trois motards venants de St Petersburg. Ils sont assez jeunes et roulent en sport-touring. Une ZZR ainsi qu’une Aprilia Falco. Ils vont jusqu’à Vladivostok. Nous discutons brièvement. Ils me demandent alors si je peux les emmener dans une auberge de la région. Le GPS étant un outil assez fiable. Je m’exécute et les y emmènent.
La tenancière est bien peu sympathique, surtout lors de mon arrivée dans la pension. Elle explique gentiment qu’elle n’a pas les moyens de traiter mon passeport. Les jeunes gens en question décident alors de ne pas rester dans cette pension, trouvant que la tenancière est antipathique. Nous nous dirigeons alors vers Kansk. J’ouvre la route. Mon éclairage est semble-t-il avantageux. Arrivé à Kansk nous nous mettons à la recherche d’un hébergement. Le GPS m’indique que sur la route menant à Irkutsk il y a quelque chose. Je demande donc au groupe de me suivre. Pas merci à la carte qui ne mentionnait pas les routes pourries sans asphalte. En pleine nuit, c’est chaud de rouler sur une route pareille. Finalement, nous retournons sur une route plus potable et nous trouvons une pension moins rechignante. On décide de ne pas présenter mon passeport. C’est plus simple. 😉
Ces jeunes motards ont eu la gentillesse de m’inviter à souper. J’ai trouvé l’attention très agréable.
