Réveil tardif aujourd’hui.

Les douleurs que j’ai à l’avant-bras droit s’estompent. Avec le recul, je crois que c’est musculaire. Mon avant-bras commence à se faire à la tension permanente que je lui inflige.

Avant de partir sur les routes, j’ai corrigé un problème que j’ai eu avec les phares additionnels. En effet, le soir avant le départ j’ai dû faire des soudures mais il s’était mis à pleuvoir. Celles-ci n’ont donc pas tenu le coup.

De plus, en faisant une manipulation j’ai fait péter le fusible que j’avais installé.

J’ai donc profité d’en acheter plusieurs de rechange.

Au magasin, la vendeuse m’a proposé un 32 volts 5 ampère. Cela aurait pu faire l’affaire mais elle a trouvé les 12 volts 15 ampères que j’utilise. 

C’est donc parfait.

De la route, de la route, toujours de la route. Pour les genevois, imaginez la route du mandement en plus large et en moins sinueux mais courant sur plusieurs centaines de kilomètres. C’est long.

De temps à autre je m’arrête pour boire et manger quelque chose.

Je tourne pas mal au Mars. C’est vrai que cela donne un peu d’énergie.

Quelques kilomètres avant Moscou les routes se dégradent un peu. Rien de bien sorcier mais suffisamment pour avoir à dompter la moto.

Vers 16h je suis arrivé à Moscou et ai traversé la ville sans en profiter pour la visiter.

Au moment de quitter la ville, je me suis fait prendre dans un bouchon d’une dizaine de kilomètres. Malgré le nombre important de voitures et camions, cela circule mieux qu’à Varsovie.

La prévenance des autres usagers est impressionnante. Jamais je n’ai eu à agir à la dernière seconde pour éviter un accident. Il y a évidemment des fous du volant mais ceux-ci, j’ai eu la chance de les voir passer alors que je prenais une pause.

Les routiers connaissent les routes.

Les routiers avec qui j’ai discuté en arrivant à ce charmant hôtel à proximité de Porkov m’ont indiqué que la route se dégraderait un peu avant d’arriver vers XXX et que l’on passerait de deux fois deux voies à deux fois une voie sans séparation.

J’ai aussi appris comment dire avion et bateau en russe.

Pour l’avion on écarte les bras et on fait une onomatopée de vent.

Pour le bateau, c’est encore plus simple. On fait une oscillation, si on veut, on peut aussi simuler le mal de mer mais cela n’a pas été nécessaire. 😉

Pour le souper, j’ai mangé du Podjark, une espèce de ragoût avec de la purée.

Des bases d’allemand sont toujours bienvenues en Russie. En effet, pomme-de-terre se dit : Kartochka.

J’ai profité de mon départ tardif pour durcir la suspension arrière. Cela ne me réussit pas. La moto réagit tout de suite plus au vent qu’avant.

Je vais tenter de faire une réglage intermédiaire. Un demi tour de vis.

Les personnes que j’ai rencontrées en chemin m’ont dit qu’ils avaient de la peine à me voir partir pour si loin avec si peu d’affaires. Ce qui m’amuse c’est que j’ai l’impression d’avoir pris trop d’affaires avec moi.

Une fois arrivé au Japon je ferai le point de ce qui ne m’a pas servi. 😉

Les chaussures Oxtar sont formidables. Un peu lourdes au début mais après environ 1000 kilomètres je me suis parfaitement adapté. La difficulté avec ces chaussures était de réussir à passer les vitesses correctement.

Mon oncle, surnommé Trois-francs-six-sous, m’a fait un sélecteur plus large me permettant de l’atteindre plus facilement. La rallonge qu’il m’a fournie est formidable car cela correspond parfaitement à la partie que j’utilise réellement.

Avec le sélecteur d’origine je n’aurais pas réussi à faire de changement en douceur. Je me souviens très bien de ma première journée en Oxtar. Une catastrophe. A tel point que j’étais resté en première du magasin jusqu’à chez moi, et ce malgré un réglage haut du sélecteur.

Monter le sélecteur trop haut pose un problème lorsque l’on veut baisser de vitesse. L’on doit trop monter le pied.

Sur ce, je m’en vais me coucher car demain est une autre longue journée.